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Eglise Notre-Dame du Bon Port de Bourgneuf-en-Retz
Riche de son histoire et de son architecture, l'église Notre-Dame du Bon Port vous dévoile son passé lié à celui de la mer. Construite entre les XIXème et XXème siècles, cette église néo-gothique fut l'un des principaux témoins de l'histoire locale.
Adresse :
Rue de l'Eglise
Bourgneuf-en-Retz
44580 VILLENEUVE-EN-RETZ
FRANCE
Bourgneuf-en-Retz
44580 VILLENEUVE-EN-RETZ
FRANCE
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Présentation de : Eglise Notre-Dame du Bon Port de Bourgneuf-en-Retz
Une origine sans doute médiévale
On ne connaît pas exactement la date de la construction de la première chapelle romane de Bourgneuf.
Elle fut probablement édifiée au XIIIème siècle, puisqu'un document rédigé en 1256 indique : "vicus novus in parochia Sancti Cyrici" (un bourg neuf dans la paroisse de Saint-Cyr).
Mais l'attrait du nouveau bourg de la paroisse de Saint-Cyr fut tel, qu'il devint nécessaire de construire une nouvelle église, à l'emplacement de ce nouveau port du "Bourg Neuf", afin d'accueillir tous les fidèles.
Une autre charte, ainsi qu'une bulle (lettre portant le sceau du pape) d’avril 1332, précisent : "Dans une ville appelée Bourgneuf, Gérard Ier de Machecoul [(1320-1342)] édifie de nouveau une église en l'honneur de la bienheureuse Vierge Marie." Ce contenu prouve bien la présence d'un lieu de cuIte antérieur, dédié déjà à Notre-Dame-du-Bon-Port.
En 1458, une autre église est de nouveau construite à ce même emplacement. Fondée par René de Rais, seigneur de Bourgneuf et frère du célèbre Gilles de Rais, elle est constituée d'un monument haut flanqué d'un clocher massif.
Elle est consacrée le 14 mai de cette-même année, sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Port.
Cette présence d'un culte à la patronne des marins s'explique aisément puisque Bourgneuf, dépendant de Saint-Cyr-en-Retz pendant tout le Moyen Âge, était devenu le principal port du sel de la baie.
D'ailleurs, la ville va prendre la suprématie sur la paroisse mère de Saint-Cyr à partir de 1672.
Ce clocher, tellement massif, fut trop hâtivement construit. Il menaça à plusieurs reprises la bâtisse toute entière.
Cependant, cette église va rester en service pendant plusieurs siècles. Mais elle dut subir de nombreuses réparations qui ruinèrent la fabrique.
Pendant la période révolutionnaire, l'église est relativement épargnée, le curé Marchese ayant prêté serment à la constitution civile du clergé. Elle est transformée en magasin à fourrage.
En 1800, la nécessité d'envisager la réparation du clocher est soulevée, car il sert de point de repère pour la navigation dans la Baie.
Le péril devient éminent comme le constate le nouveau curé Esseau : l'inclinaison des murs s'intensifiant.
Mais les années passent, et en 1850 un rapport rendu est sans appel : l'église du XVème siècle est irréparable.
Une nouvelle église
Il faut alors envisager la construction d'une nouvelle église. Une commission est formée regroupant des conseilllers municipaux et des conseillers de fabrique.
On s'accorde sur l'implantaion de la nouvelle construction.
C'est l'architecte nantais Henri Gilée (1816-1885) qui est chargé du chantier.
Les travaux débutèrent en 1854 et la bénédiction faite en juillet 1863. Il ne reste plus qu'à l'orner d'un le clocher !
Afin d'éviter l'effondrement de l'édifice, le clocher du précédent édifice fut finalement démoli en 1878.
Il faut attendre 1892 pour que les travaux du nouveau clocher débutent.
L'actuel clocher date de 1893. Il est en pierre de Saint Savinien, de 55 mètres de hauteur. Il est orné par de nombreuses sculptures de tuffeau et granit des sculpteurs Potet et Vallet.
Enfin, ses vitraux, somptueux, sont d'Antoine Meuret.
Il aura fallu plus de quarante ans pour voir l'église achevée.
L'église Notre-Dame-du-Bon-Port fut consacrée le 29 août 1900.
L'église actuelle a été remaniée à plusieurs reprises. Son emplacement, sur les fondations de l'ancien cimetière paroissiale, sa position au vent et son type d'architecture, font d'elle un monument fragile dans le temps.
Suite à une tempête en 1972, le bâtiment de l'église, mal entretenu, est endommagé. Il fallut se résoudre à abaisser le toit, car des pierres tombaient de la voûte. On conserva toutefois le clocher, qui domine tout le marais.
En raison de sa vétusté, la belle nef en pierre de l'église fut remplacée par un plafond en bois lambrissé, rabaissant de sept mètres la voute d'origine.
Construite en tuffeau, matériau assez fragile et sensible à l'humidité, une rénovation de l'église s'avère nécessaire, tout comme l'église de Saint-Cyr en Retz. Elle eut lieu en 2013/2014 (maçonnerie, voûte intérieure, sacristies, vitraux...).
Les éléments remarquables de l'église
A l'intérieur, on remarque
Les 12 colonnes de granit aux chapiteaux ornés de feuillages différents
La sacristie est décorée de belles boiseries de style Louis XV
Du mobilier liturgique intéressant à souligner : un orgue en bois de chêne (œuvre datant de 1925, spécialement conçue pou l'église par deux facteurs d’orgues nantais : Georges Gloton (1876-1955), d’origine bourguignonne, installé à Nantes, et son associé Charles Le Mintier).
Focus sur l'orgue de ND-du-Bon-Port
Il présente une façade néo-gothique en chêne
Les tuyaux apparents sont factices : ils sont peints sur le bois en couleur argentée
La console est située derrière l'orgue.
En 1973, l'orgue est modernisé : la machine pneumatique tubulaire d'origine est enlevée et l'instrument subit une électrification des transmissions. Un ventilateur électrique est installé dans la sacristie attenante mais les pompes à pied et les réservoirs à deux plis compensés sont conservés.
Les claviers de grand orgue et de récit expressif possèdent chacun 5 jeux, et le pédalier un jeu.
L'instrument est surtout utilisé par des organistes locaux.
Les oeuvres d'art de ND-du-Bon-Port
Certaines œuvres d'art provenant de l'ancienne église sont visibles, tels que ces statues de bois datant du XVème au XVIIIème siècles :
un magnifique crucifix, polychrome à l'origine, remontant à la fin du XVème siècle. Il est posssible de discerner ce qui fait sa particularité, en examinant de près ce Christ : alors qu'aujourd'hui, sur tous les crucifix, les clous traversent les mains, on distingue ici, dans les poignets, des trous qui indiquent un premier mode de fixation plus conforme à la réalité du supplice.
Une statuette de "la Vierge à l'Enfant", du XVIIIème siècle. A noter que le visage de l'Enfant Jésus, de même que les draperies, sont assez frustes pour l'époque. Ce qui traduirait certainement une production d'un artiste amateur local.
Une statue de "Saint Paul bénissant", date du XVIIIème siècle. Celle-ci, à l'ample mouvement de bras, qui entraîne une large draperie, ne semble pas être du même artiste que la précédente. Moins soucieuse du détail, la sculpture, paraît vouloir montrer intentionnellement la taille du bois.
Un tableau de l'Immaculée Assomption. Propriété de l'Etat, puisque l'église n'en est que dépositaire, ce tableau date du XIXème siècle. Il a été offert par Napoléon III. La toile a été peinte par la copiste Clara Fournier d'après une oeuvre du peintre espagnol Murillo. Il a été restauré en 2017.
🚩Une bannière de procession rouge de 1791.
Autrefois, à l'occasion des processions, on sortait les différentes bannières qui ornaient les murs et les colonnes des églises. Celle de Bourgneuf est une des plus ancienne du département.
Celle-ci présente une particularité intéressante. Confectionnée approximativement en 1782 ou 1784, elle est recouverte par une autre date, en 1791, suite à une modification de la bannière. A l'époque où la monarchie devient constitutionnelle, elle était parsemée de fleurs de lys bleues. Lors du renversement de celle-ci, les fleurs de lys sont décousues au cours de la Révolution. La toile rouge, restaurée en 2018, en porte encore des traces.
Provenant à l'origine de la chapelle Saint-Vincent, à Nantes (qui fut démoli lors de la Révolution), cette bannière fut ramenée en 1804 à Bourgneuf par un curé nommé à la paroisse. Celui-ci sauva également des vêtements sacerdotaux exposés, de nos jours, au Musée du Pays de Retz.
Pour consulter les horaires des messes de la paroisse Sainte-Croix-en-Retz cliquez ici.
Le petit plus :
Ce site peut-être découvert en suivant le parcours urbain historique de Bourgneuf-en-Retz.
Une visite commentée de l'église est possible lors des journées européennes du patrimoine de septembre.
Sources : Emile Boutin (Histoire religieuse du Pays de Retz - abbayes, prieurés, paroisses, édition SILOE 1999), Le Patrimoine des communes de la Loire Atlantique (éditions FLOHIC, 1999).
On ne connaît pas exactement la date de la construction de la première chapelle romane de Bourgneuf.
Elle fut probablement édifiée au XIIIème siècle, puisqu'un document rédigé en 1256 indique : "vicus novus in parochia Sancti Cyrici" (un bourg neuf dans la paroisse de Saint-Cyr).
Mais l'attrait du nouveau bourg de la paroisse de Saint-Cyr fut tel, qu'il devint nécessaire de construire une nouvelle église, à l'emplacement de ce nouveau port du "Bourg Neuf", afin d'accueillir tous les fidèles.
Une autre charte, ainsi qu'une bulle (lettre portant le sceau du pape) d’avril 1332, précisent : "Dans une ville appelée Bourgneuf, Gérard Ier de Machecoul [(1320-1342)] édifie de nouveau une église en l'honneur de la bienheureuse Vierge Marie." Ce contenu prouve bien la présence d'un lieu de cuIte antérieur, dédié déjà à Notre-Dame-du-Bon-Port.
En 1458, une autre église est de nouveau construite à ce même emplacement. Fondée par René de Rais, seigneur de Bourgneuf et frère du célèbre Gilles de Rais, elle est constituée d'un monument haut flanqué d'un clocher massif.
Elle est consacrée le 14 mai de cette-même année, sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Port.
Cette présence d'un culte à la patronne des marins s'explique aisément puisque Bourgneuf, dépendant de Saint-Cyr-en-Retz pendant tout le Moyen Âge, était devenu le principal port du sel de la baie.
D'ailleurs, la ville va prendre la suprématie sur la paroisse mère de Saint-Cyr à partir de 1672.
Ce clocher, tellement massif, fut trop hâtivement construit. Il menaça à plusieurs reprises la bâtisse toute entière.
Cependant, cette église va rester en service pendant plusieurs siècles. Mais elle dut subir de nombreuses réparations qui ruinèrent la fabrique.
Pendant la période révolutionnaire, l'église est relativement épargnée, le curé Marchese ayant prêté serment à la constitution civile du clergé. Elle est transformée en magasin à fourrage.
En 1800, la nécessité d'envisager la réparation du clocher est soulevée, car il sert de point de repère pour la navigation dans la Baie.
Le péril devient éminent comme le constate le nouveau curé Esseau : l'inclinaison des murs s'intensifiant.
Mais les années passent, et en 1850 un rapport rendu est sans appel : l'église du XVème siècle est irréparable.
Une nouvelle église
Il faut alors envisager la construction d'une nouvelle église. Une commission est formée regroupant des conseilllers municipaux et des conseillers de fabrique.
On s'accorde sur l'implantaion de la nouvelle construction.
C'est l'architecte nantais Henri Gilée (1816-1885) qui est chargé du chantier.
Les travaux débutèrent en 1854 et la bénédiction faite en juillet 1863. Il ne reste plus qu'à l'orner d'un le clocher !
Afin d'éviter l'effondrement de l'édifice, le clocher du précédent édifice fut finalement démoli en 1878.
Il faut attendre 1892 pour que les travaux du nouveau clocher débutent.
L'actuel clocher date de 1893. Il est en pierre de Saint Savinien, de 55 mètres de hauteur. Il est orné par de nombreuses sculptures de tuffeau et granit des sculpteurs Potet et Vallet.
Enfin, ses vitraux, somptueux, sont d'Antoine Meuret.
Il aura fallu plus de quarante ans pour voir l'église achevée.
L'église Notre-Dame-du-Bon-Port fut consacrée le 29 août 1900.
L'église actuelle a été remaniée à plusieurs reprises. Son emplacement, sur les fondations de l'ancien cimetière paroissiale, sa position au vent et son type d'architecture, font d'elle un monument fragile dans le temps.
Suite à une tempête en 1972, le bâtiment de l'église, mal entretenu, est endommagé. Il fallut se résoudre à abaisser le toit, car des pierres tombaient de la voûte. On conserva toutefois le clocher, qui domine tout le marais.
En raison de sa vétusté, la belle nef en pierre de l'église fut remplacée par un plafond en bois lambrissé, rabaissant de sept mètres la voute d'origine.
Construite en tuffeau, matériau assez fragile et sensible à l'humidité, une rénovation de l'église s'avère nécessaire, tout comme l'église de Saint-Cyr en Retz. Elle eut lieu en 2013/2014 (maçonnerie, voûte intérieure, sacristies, vitraux...).
Les éléments remarquables de l'église
A l'intérieur, on remarque
Les 12 colonnes de granit aux chapiteaux ornés de feuillages différents
La sacristie est décorée de belles boiseries de style Louis XV
Du mobilier liturgique intéressant à souligner : un orgue en bois de chêne (œuvre datant de 1925, spécialement conçue pou l'église par deux facteurs d’orgues nantais : Georges Gloton (1876-1955), d’origine bourguignonne, installé à Nantes, et son associé Charles Le Mintier).
Focus sur l'orgue de ND-du-Bon-Port
Il présente une façade néo-gothique en chêne
Les tuyaux apparents sont factices : ils sont peints sur le bois en couleur argentée
La console est située derrière l'orgue.
En 1973, l'orgue est modernisé : la machine pneumatique tubulaire d'origine est enlevée et l'instrument subit une électrification des transmissions. Un ventilateur électrique est installé dans la sacristie attenante mais les pompes à pied et les réservoirs à deux plis compensés sont conservés.
Les claviers de grand orgue et de récit expressif possèdent chacun 5 jeux, et le pédalier un jeu.
L'instrument est surtout utilisé par des organistes locaux.
Les oeuvres d'art de ND-du-Bon-Port
Certaines œuvres d'art provenant de l'ancienne église sont visibles, tels que ces statues de bois datant du XVème au XVIIIème siècles :
un magnifique crucifix, polychrome à l'origine, remontant à la fin du XVème siècle. Il est posssible de discerner ce qui fait sa particularité, en examinant de près ce Christ : alors qu'aujourd'hui, sur tous les crucifix, les clous traversent les mains, on distingue ici, dans les poignets, des trous qui indiquent un premier mode de fixation plus conforme à la réalité du supplice.
Une statuette de "la Vierge à l'Enfant", du XVIIIème siècle. A noter que le visage de l'Enfant Jésus, de même que les draperies, sont assez frustes pour l'époque. Ce qui traduirait certainement une production d'un artiste amateur local.
Une statue de "Saint Paul bénissant", date du XVIIIème siècle. Celle-ci, à l'ample mouvement de bras, qui entraîne une large draperie, ne semble pas être du même artiste que la précédente. Moins soucieuse du détail, la sculpture, paraît vouloir montrer intentionnellement la taille du bois.
Un tableau de l'Immaculée Assomption. Propriété de l'Etat, puisque l'église n'en est que dépositaire, ce tableau date du XIXème siècle. Il a été offert par Napoléon III. La toile a été peinte par la copiste Clara Fournier d'après une oeuvre du peintre espagnol Murillo. Il a été restauré en 2017.
🚩Une bannière de procession rouge de 1791.
Autrefois, à l'occasion des processions, on sortait les différentes bannières qui ornaient les murs et les colonnes des églises. Celle de Bourgneuf est une des plus ancienne du département.
Celle-ci présente une particularité intéressante. Confectionnée approximativement en 1782 ou 1784, elle est recouverte par une autre date, en 1791, suite à une modification de la bannière. A l'époque où la monarchie devient constitutionnelle, elle était parsemée de fleurs de lys bleues. Lors du renversement de celle-ci, les fleurs de lys sont décousues au cours de la Révolution. La toile rouge, restaurée en 2018, en porte encore des traces.
Provenant à l'origine de la chapelle Saint-Vincent, à Nantes (qui fut démoli lors de la Révolution), cette bannière fut ramenée en 1804 à Bourgneuf par un curé nommé à la paroisse. Celui-ci sauva également des vêtements sacerdotaux exposés, de nos jours, au Musée du Pays de Retz.
Pour consulter les horaires des messes de la paroisse Sainte-Croix-en-Retz cliquez ici.
Le petit plus :
Ce site peut-être découvert en suivant le parcours urbain historique de Bourgneuf-en-Retz.
Une visite commentée de l'église est possible lors des journées européennes du patrimoine de septembre.
Sources : Emile Boutin (Histoire religieuse du Pays de Retz - abbayes, prieurés, paroisses, édition SILOE 1999), Le Patrimoine des communes de la Loire Atlantique (éditions FLOHIC, 1999).
Ouvertures
Du 01/01/2024 au 31/12/2024
Dimanche
de 09:00 à 18:00
Lundi
de 09:00 à 18:00
Mardi
de 09:00 à 18:00
Mercredi
de 09:00 à 18:00
Jeudi
de 09:00 à 18:00
Vendredi
de 09:00 à 18:00
Samedi
de 09:00 à 18:00
Jours d'ouverture : Visite libre de l'édifice. (sauf aux horaires des messes et les cérémonies)
Thème du site
Eglise
Style architectural du site
XIXe siècle
Visites
Visites libres (individuelles) : Oui
Visites libres (groupes) : Oui