Chapelle des Ursulines

Arrivées de Niort en 1631, les ursulines achètent leur propriété en 1636 et y construisent une chapelle. À Luçon, le rôle des ursulines est principalement centré sur l'éducation des jeunes filles. L'aménagement actuel de la chapelle a été réalisé à la fin du XVIIe siècle, sous l'épiscopat de Mgr de Barillon, évêque attaché à l'art et à l'architecture. Le plafond lambrissé est recouvert d'un vaste décor peint sur lequel figurent les instruments de la Passion du Christ, de nombreux motifs floraux et de nombreux instruments de musique. Trois retables sont par ailleurs à observer.


Les documents manquent pour préciser la date de la construction et celle de la décoration de la chapelle. On situe l’ensemble du travail à la fin du XVII° siècle en se référant à quelques éléments présents (coquilles, style, retables). On ignore également le nom des constructeurs, des sculpteurs, des décorateurs.
Le plafond de la chapelle mesure 33 m de long et 7,50 m de large. Il est unique dans tout l’ouest. Néanmoins, des documents signalent l’existence de chapelles avec retables, plafond peint, dans d’autres institutions tenues par les Ursulines de Jésus.
La chapelle a été restaurée en 1975. Son décor est riche en symboles. Le retable central est en marbre (colonnes) et pierre peinte qui imite le marbre. Pour découvrir le plafond, nous observerons panneau par panneau, en partant du fond de la chapelle. Cette démarche peut faire apparaître un sens : « De la terre jusqu’au ciel… »

Les instruments de musique : On peut voir du côté rue : un orgue positif à soufflet – une harpe – des mandolines
Du côté cour une viole de gambe (on la plaçait entre les jambes du musicien) – un serpent (instrument en bois, couvert du cuir, à trous qui a disparu au milieu du XIX° siècle) – la guitare. Au centre les anges chantent la gloire de Dieu « Gloria in excelsis Deo… »

AUTRES CURIOSITES DE LA CHAPELLE.
Les deux retables latéraux. Ils sont en pierre. Il manque les statues qui occupaient la niche centrale et les petits supports latéraux.
Une « Vierge à l’Enfant ». Sculpture en bois massif polychrome du début XIX° siècle. On peut remarquer que Jésus échappe à sa Mère. Ou bien que Marie donne son Fils au monde.
Les 3 tableaux du côté rue. Ce sont des scènes de la Passion, associées deux par deux. Ils datent du XVIII° siècle. On peut voir : Jésus au mont des Oliviers (les apôtres dorment) / Le baiser de Judas. - La comparution devant le grand-prêtre, Caïphe / le reniement de Pierre (on aperçoit un coq dans un soupirail). – La comparution devant Pilate / Jésus est emmené pour être crucifié.
« La Crucifixion » : toile du XVIII° siècle. « L’Annonciation », toile du XIX° siècle qui a longtemps été placée au centre du retable central à la place de soeur Angèle Mérici (Cette dernière toile avait été remisée dans un grenier de l’Institution.
La plaque en marbre située au fond de la chapelle, côté collège, rappelle le sacrifice de onze religieuses ursulines qui refusèrent de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé, en 1790 et qui moururent d’abandon dans les prisons de Celles-sur-Belle, Niort, Fontenay-le-Comte, Noirmoutier. Cette plaque a été bénite par Mgr François GARNIER, en 1991.